Le rôle de la kinésithérapie enfin reconnu dans la prise en charge de la bronchiolite

L’automne 2022 est marqué par une épidémie de bronchiolite précoce et particulièrement sévère. L’ampleur de cette épidémie a entraîné un véritable engorgement des services de réanimation pédiatrique. Par ailleurs, les services d’urgences pédiatriques et la médecine de ville sont également fortement impactés.

Tout ceci a conduit le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun à déclencher le plan ORSAN qui vise à adapter les soins au niveau régional.

Le 22 novembre 2022, le ministère a ainsi publié une instruction relative aux mesures de soutien pour le système de santé durant l’automne et l’hiver 2022-2023. Dans celle-ci, le ministre de la Santé et de la Prévention demande à tous les territoires de mobiliser l’ensemble des ressources extra-hospitalières pouvant venir en soutien des services hospitaliers de pédiatrie, dont les kinésithérapeutes.

Elle précise les points suivants :

  • Quand cela apparaît nécessaire au terme de l’évaluation par le médecin de soins primaires, il est essentiel d’assurer une surveillance pluridisciplinaire du nourrisson afin de ne pas le perdre de vue pendant cette période critique en associant notamment les kinésithérapeutes libéraux si l’enfant est au domicile.
  • Le médecin généraliste ou le pédiatre assurant le suivi devra s’assurer après l’évaluation du nourrisson de la mise en place des mesures éducatives et de surveillance adaptées à l’évaluation du nourrisson par les professionnels de premier recours, dont les kinésithérapeutes ou les réseaux bronchiolite.
  • En dehors des manipulations de désencombrement bronchique, le kinésithérapeute peut donc agir en participant à l’évaluation de l’évolution de l’état de santé du bébé, et en contribuant à la désobstruction des voies aériennes supérieures du bébé avec du sérum physiologique.

En 2019, la HAS a publié un communiqué de presse qui a semé la confusion dans l’esprit du public à propos de la prise en charge de la bronchiolite par les kinésithérapeutes.

Nous pouvons donc nous satisfaire de cette mise au point du Gouvernement dans une période de tension majeure pour le système de santé.

Celle-ci fait suite à de nombreux échanges avec le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun et son cabinet, avec la HAS et la presse, ainsi qu’à l’engagement collectif et tout aussi déterminant des élus ordinaux, syndicats, réseaux bronchiolite et kinésithérapeutes de terrain vers les mêmes acteurs.

Cette mobilisation a enfin permis la reconnaissance du rôle de la kinésithérapie dans la prise en charge de la bronchiolite.

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