La Haute autorité de santé a publié un article sur l’activité physique adaptée. Elle propose des référentiels par pathologie ou état de santé pour guider les professionnels de santé dans leur consultation, ainsi que des fiches d’information.
Consultez l’article de la Haute autorité de santé en cliquant ici.
L’activité physique adaptée offre de nombreux bénéfices pour la santé, la forme physique et la préservation de l’indépendance à mesure que l’on vieillit. Aujourd’hui, les médecins sont autorisés à prescrire l’activité physique adaptée aux patients et les kinésithérapeutes peuvent renouveler cette prescription.
Pascale MATHIEU, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes : « De nombreux patients échappent à la prescription d’activité physique adaptée par méconnaissance du dispositif. Plus de 30 % des actes des kinésithérapeutes sont en lien avec des affections de longue durée. Ces patients sont vus par le kinésithérapeute parfois plusieurs fois par semaine et au long cours, ce qui permet à ces derniers de leur expliquer les avantages de pratiquer une activité physique adaptée à leur état de santé. La prescription est un prolongement naturel de cette incitation que doivent faire les kinésithérapeutes, pleinement engagés dans leur mission de santé publique. »
Alors que l’activité physique adaptée n’est pas assez prescrite, permettre aux kinésithérapeutes de prescrire de l’activité physique adaptée aux patients, constituerait une solution aussi sûre pour nos patients qu’efficace pour la santé publique et permettrait d’améliorer un dispositif qui présente un réel intérêt pour la santé de nos concitoyens, sans coût supplémentaire.
EN SAVOIR PLUS SUR L’ APA
Le dispositif permettant d’intégrer l’activité physique dans le parcours de soin du patient en affection de longue durée (ALD) est entré en vigueur le 1er mars 2017. Cette disposition est issue de l’article 144 de la loi de modernisation de notre système de santé qui consacre la prévention par l’Activité physique adaptée (APA).
Le décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 précise ainsi les conditions de dispensation de l’activité physique adaptée : elle est prescrite par le médecin traitant au profit des patients atteints d’une affection de longue durée (ALD). Le texte donne une définition de l’Activité physique adaptée telle qu’elle a été proposée par le Conseil national et qui consiste en une action de prévention au moyen de techniques physiques et sportives. Il la distingue des actes de rééducation réservés aux professionnels de santé.
Le kinésithérapeute est un acteur à part entière de ce parcours des patients en ALD qui souhaitent initier ou recouvrer une activité physique adaptée.
La loi n°2022-296 du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France a permis aux kinésithérapeutes de « renouveler et d’adapter, sauf indication contraire du médecin, les prescriptions médicales initiales d’activité physique adaptée, dans des conditions définies par décret ».
Le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes préconise la possibilité pour les kinésithérapeutes de primo-prescrire cet acte de prévention. Une telle mesure permettrait de développer et de promouvoir plus largement ce dispositif.
L’arrêté du 28 décembre 2023 a ainsi fixé le modèle de formulaire de prescription d’une activité physique adaptée, destiné à être utilisé par le médecin prescripteur d’une APA et par le masseur-kinésithérapeute, lorsque ce dernier renouvelle ou adapte la prescription médicale initiale.
Les kinésithérapeutes sont les seuls professionnels de santé à être également des professionnels du sport. Ils sont en effet les professionnels de santé spécialistes de la rééducation fonctionnelle et motrice, et de la réadaptation. Ils utilisent à cette fin l’activité physique et sportive. Ils doivent pouvoir prescrire cet acte de prévention.